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Numéro 0
Edito
Par Les Périphériques vous parlent | Paru le avril 1993
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Vous lisez le numéro zéro du journal mensuel Les périphériques vous parlent.

Nous aimerions que ce journal soit l’occasion de toutes les rencontres possibles, de toutes les propositions.

Nous aimerions qu’il soit surtout un instrument par lequel chacun puisse trouver une pratique, une action pour dessiner le profil de ses possibles à la lumière des nouveaux jours, pour agir de façon à ne plus subir impuissants les événements.

Par conséquent, ce qui est important est moins le support que nous avons choisi que le fait de l’avoir choisi comme moyen pour engager une dynamique, qui sera, par sa nature même, amenée à déborder le cadre dans lequel elle est née.

À ce titre, une production audiovisuelle, née de la rencontre avec des étudiants autour du journal, a déjà eu lieu avant que celui-ci soit publié.

Nous considérons ce numéro zéro comme un outil de travail, une sorte de maquette in progress, pour arriver d’ici à un mois à la forme définitive du premier numéro. À chacun d’y trouver son champ d’action, selon ses désirs et ses intérêts.

Les périphériques vous parlentque ce soit le journal, la production audiovisuelle, ou toute autre activité qui aura lieu, ont décidé de ne pas se laisser prendre par les incontournables pratiques administratives universitaires qu’il faudrait subir pour avoir un jour, peut-être, un local à la fac.

Au fait, quelle fac, puisque nous sommes inter-universitaires ?

Et de toute manière, nous ne voulons pas nous enfermer dans un bureau.

La circulation de l’information, une action dans l’immédiat et en phase avec tous les changements qui s’opèrent, doit être notre force. Nous ne pouvons donc pas nous stocker entre quatre murs.

Nous ne voulons pas dépendre d’une structure préexistante, nous voulons dans un mouvement continu et multiple créer notre propre organisation.

Sans idéologie toute trouvée, nous cherchons nos possibles. Nos actes sont notre mouvement qui ignore les frontières. Car seules nos constructions nous permettent de déjouer le donné, l’établi, l’enraciné.

Nous sommes donc nomades.

Sans territoires, nous nous réunissons au su et au vu de tout le monde, afin de nous montrer « à vivre », afin de nous rendre vivants.

Sans points d’ancrage, sans case d’arrivée, nous voulons pouvoir nous déplacer bien au-delà des frontières de l’université.

Nomade in France, but made in the World.