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Numéro 30 WEB
Les conditions du lisible 1 : Introduction
photo d’Alexandre Chemla
Par Marc’O |

Sommaire

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(Ils communiquent à travers ces mots écrits.) Je lis :

- Pourrons-nous échapper, un jour, à la complexité ?
- Jamais.
- Pourquoi ?
- Parce que la complexité est la vie. Et nous, les humains, pour comprendre, aimer, nous comprendre, nous-mêmes avec les autres, nous devons entendre la musique de ce qui s’écrit. La musique est la saveur de la complexité, comme on parle d’un vin complexe à propos d’un bon cru. Un bon vin, ça se déguste.
- Mais nous, les sourds, nous n’entendons rien.
- Moi, un sourd, j’essaie d’entendre en moi la musique que font les mots que j’écris ou que je regarde danser quand je les lis.
- Il y a des musiques simples.
- Il y a des musiques simples, oui, mais elles ne peuvent le rester, sous peine de devenir simpliste et perdre toute leur saveur.

L’esprit aime danser en lisant les mots et en écoutant les paroles. Tous les poètes sont des musiciens, mais ces musiciens ne sont poètes que le temps de vivre un moment de poésie, le temps qu’ils transforment les bruits en son, et les sons en harmonies.

Attention, au départ, je veux dire avant le commencement,
l’harmonie ne se confond pas avec l’équilibre,
la consonance, la régularité, la symétrie.

- Avant le commencement, le verbe n’existe pas.

- Au commencement, avant tout commencement, avant le verbe, il y a les conditions initiales.

Lire la suite : Les conditions initiales