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Numéro 23 WEB
Dossier : Travail et démocratie
photos de Andrea Paracchini

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Nous publions ici quelques travaux en cours autour d’un groupe de réflexion Travail et Démocratie qui s’est crée suite à la mise en œuvre d’un débat régional à l’invitation de Claire Villiers et de la revue Les périphériques vous parlent.

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Appel

Alors que la campagne électorale pour les Présidentielles bat son plein, la question du rapport des citoyens au travail paraît bien absente des débats démocratiques ; si ce n’est sous une version très sarkozienne de la revalorisation du travail et de l’effort avec son lot de cynisme et de culpabilisation. On nous parle également de « la création d’emplois », du relèvement du SMIC, de la précarité ou de "l’exclusion du marché de l’emploi", de la résistance encore aux suppressions d’emplois chez Airbus ou Alcatel.

Mais la question du travail, de sa valeur, de son sens, au plan individuel et collectif, ne semble guère être abordée que sous couvert d’évidences et d’idées reçues, peu à mêmes de porter un débat qualitatif concernant la réalité actuelle des rapports sociaux au sein du monde du travail, à la frontière de l’intime et du collectif. Le désir de "transformation sociale" formulée par l’ensemble des forces de Gauche apparaît souvent embarrassé, dès qu’il s’agit d’évoquer cette réalité humaine du travail constituant l’ordinaire de chacun.

Un constat s’impose aujourd’hui : à savoir qu’il existe un déficit de représentation politique du monde du travail, de même que se met en place une indifférenciation des catégories et des valeurs à partir desquelles le travail peut être pensé. On le comprend aisément : guerre économique, impératif de compétitivité et de rentabilité avec son corollaire (le devoir d’employabilité), obligent ! La Ressource Humaine ainsi baptisée, dans ce contexte, à un nécessaire devoir de réserve, voire d’auto-censure !

Quoi qu’il en soit, cette situation donne le sentiment d’une coupure profonde entre les lieux de travail et l’espace public, qui est celui de l’expression de la citoyenneté, reposant sur la délibération démocratique et l’exercice du sens critique. Or, depuis quelques années, le durcissement des rapports salariaux dans le contexte de la société française, ne fait qu’accuser cette disjonction entre politique et monde du travail que les luttes sociales, par le passé, n’avaient que partiellement réussies à surmonter.

Qu’en est-il des rapports sociaux au sein du monde du travail à l’heure où la compétitivité économique aggrave la mise en concurrence des salariés, délitant les solidarités sociales, débouchant sur une individuation du rapport au travail ? Sachant que le raidissement des positions gouvernementales débouche aujourd’hui sur la culpabilisation du non-travail, la pénalisation des chômeurs et une restriction de l’accès aux droits sociaux.

Ces problèmes et questions débordent largement les inquiétudes néanmoins légitimes concernant la valeur statutaire du travail pour embrasser des aspirations ayant trait au devenir de la communauté humaine et sociale du pays.

En conséquence, nous pensons qu’il serait utile d’engager une réflexion large sur Travail et Démocratie, pouvant donner lieu à diverses initiatives associant des organisations syndicales, des associations, des collectivités ...

Claire Villiers l’équipe des Périphériques vous parlent


L’ergonomie au travail par Yannice Clochard


Comment rendre visible le travail et la parole sur le travail ? par Johan Chupin

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