À chacune des journées de la manifestation correspond une thématique :
Première journée :
"Citoyens : acteurs ou interprètes ?"
Deuxième journée :
"La philosophie (penser au pluriel), une réponse à l’économisme (pensée unique) ?"
Troisième journée :
débats, convergences et perspectives autour du projet des États du Devenir.
Un certain nombre d’exigences concernant le déroulement de cette manifestation, se sont imposées à nous :
le souci d’articuler ces trois journées entre elles afin de permettre la plus large transversalité au plan des expressions et des problématiques débattues,
d’autre part, nous souhaiterions ne pas séparer les considérations théoriques des débouchés et des pratiques susceptibles de les éclairer.
LE PEUPLE ET LE CITOYEN
Le peuple ce n’est que le peuple en marche, et dans cette marche du peuple tout citoyen conçoit ses rêves et sa réalité. C’est pourquoi, nous appelons citoyens, ceux qui ne renoncent pas à penser par eux-mêmes, par eux-mêmes avec tous les autres, ceux qui en pensant apprennent à rêver, ceux qui rêvent en apprenant à penser, ceux pour qui penser, c’est vivre et qui ne conçoivent pas la vie sans la pensée en acte et l’acte de penser sans le rêve qui nourrit la pensée et la pensée qui se met à rêver.
En guise d’exemple, voici quelques questions susceptibles d’esquisser une évolution possible des débats sur les trois jours :
Comment la problématique du citoyen-acteur se répercute-t-elle dans les divers secteurs et champs d’activités, à travers l’ensemble des pratiques sociales, culturelles ou scientifiques, en prise autant avec la montée croissante de la précarisation qu’avec les changements en train de bouleverser l’époque ?
Face à la pensée unique, la philosophie ne peut-elle pas représenter un mode de penser pluriel pour des citoyens-acteurs, en mouvement, revendicant « un droit à penser l’avenir » ? Quelle relation peut alors se nouer entre une « philosophie des citoyens » et « la philosophie des philosophes » de toutes disciplines ?
Comment à travers des expressions et des expériences pratiques, une force citoyenne fondée sur l’unité des différences, pourrait-elle émerger de cette rencontre ?
Comprendre comment co-construire la citoyenneté nous semble traduire l’intention de la manifestation Cum petere pour des États du Devenir. Aussi c’est la manière même d’être, de penser et d’agir en citoyen qui se retrouve au premier plan des préoccupations, notamment à travers cette question : comment s’organiser autrement qu’à travers des ateliers, des tables rondes, des commissions qui auraient à rendre compte de leur travail durant les traditionnelles séances plénières ? Il y a certainement d’autres procédures à inventer pour donner consistance et réalité à un chercher ensemble. C’est résolument sur cette voie que nous voudrions engager cette rencontre.
Voici quelques propositions :
Nous proposons, en premier lieu, de nous rencontrer, d’échanger nos points de vue et nos expériences à travers les modes d’expressions les plus divers : expositions et interventions graphiques, photographiques, audiovisuelles, musicales, interventions liées aux multimédias ou encore les expressions vivantes.
Nous proposons d’utiliser « le spectacle » à travers sa fonction originelle qui est : donner à voir. En fait, nous voudrions profiter de l’occasion pour sortir le spectacle de la logique de la consommation. Le spectacle, à la condition qu’il ne soit pas une fin en soi, représente, à notre sens, une excellente procédure pour comprendre les problématiques du « devenir citoyen ».
Nous proposons un ensemble de dispositifs capables de favoriser l’expression des différents points de vue, au plan de la pensée et de l’action. La salle polyvalente de la Roquette, étant très vaste (avec une capacité de 1000 places, divisée en une scène et deux salles), les personnes qui envisagent de participer à la manifestation et qui, pour ce faire, se seront déjà concertées et réunies autour d’un thème, pourront se retrouver dans des points précis de la salle. Divers endroits de la salle, réservés aux différents groupes, pourraient constituer des espaces d’émergence à partir desquels des idées, des propositions seraient échangées avec les autres groupes, échanges qui viseraient à assurer un dialogue permanent entre tous les participants. À cette occasion, entre les temps de concertation générale, chacun, selon ses affinités, pourrait se déplacer d’un espace l’autre afin d’exprimer ses opinions dans le contexte qu’il juge le plus favorable.
Notons encore que la scène resterait un espace libre pour accueillir les interventions nécessitant une expression scénique. Mais, c’est dans la salle, que le dialogue se poursuivrait entre les divers groupes installés dans divers points de l’espace public.
Espace des propositions citoyennes :
Tous ceux qui ont réfléchi, d’une manière ou d’une autre au devenir, tous ceux qui, à partir de leurs expériences, désirent transmettre leurs suggestions, leurs propositions, leurs projets, et que cela soit fait sous forme écrite, graphique, informatique, audiovisuelle, tous ceux qui voudraient nous faire part de leurs « doléances » pourront les déposer dans un espace qui sera à leur disposition lors de ces trois journées. Ces documents pourront être diffusés, sous des formes diverses, lors des suites de la manifestation et dans le cadre de l’évolution du projet des États du Devenir.
Rappelons que des groupes se sont constitués pour travailler autour des thèmes suivants :
l’usage des nouvelles technologies face aux logiques en place soutenant la consommation de l’information
les luttes contre un ultra-libéralisme prédateur, l’exemple de la rébellion zapatiste au Chiapas
les politiques culturelles : enjeux Politiques de la culture et des expressions artistiques
« l’UniversCité », recherche fondamentale et cohésion sociale
l’attitude du citoyen face à la télévision, aux médias...
l’évolution des politiques en matière de santé mentale
l’agriculture. Quelle qualité pour demain ?
l’expérimentation dans la philosophie
l’urbanisme, les stratégies urbaines et la précarisation
renouvellement des pratiques politiques et syndicales
les logiques de coopération
l’économie autrement
les cités/banlieues, citoyens en France
