En dehors des saynètes, nous présentons ici brièvement les principales œuvres impliquant la théâtralité, la musique et la danse :

 "Sensibilité aux conditions initiales" est une pièce musicale. A travers musiques, danses, et gestes, la pièce s’élabore et évolue parce que les musiciens et les acteurs font vivre les rythmes, la musique, le sens à partir d’une écoute réciproque. Sensibilité aux conditions initiales traduit cette difficulté d’être soi-même dans un monde qui réduit à accepter n’importe quel travail, à n’importe quel prix.

 "Citoyens en France" est une pièce musicale créée à partir d’un article paru dans le journal : « Citoyens français et citoyens en France ». C’est un cri contre cette fiction xénophobe d’une France française qui n’a jamais existé que dans les fantasmes historiques des franchouillards. L’histoire de la France ne cesse de démontrer que la citoyenneté n’est pas une affaire de nationalité, on n’est citoyen qu’à le devenir, quel que soit notre origine. La haine, la peur, le rejet de l’autre, signifie se priver de devenir.

 La pièce théâtrale et musicale "Les barbares arrivent avec gourmandise" : alors que les idées de changement et d’incertitude sont bien souvent des sources d’angoisse et d’inquiétude pour beaucoup, cette pièce musicale voudrait exposer au contraire la richesse d’invention qui est liée à l’aléatoire. Autrement dit, elle nous dévoile ce passage d’un univers stable, connu et repérable, à un univers imprévisible dans lequel les déséquilibres et les accidents amènent les protagonistes sur la scène à trouver de nouveaux repères.

 Musique/Danse "Overflow" est un dispositif, à travers lequel les musiciens de Génération Chaos proposent au public d’interagir avec eux sur scène. A partir d’un motif rythmique et d’un protocole assez simple, le public est convié à travers sa manière propre de danser à modifier la musique, à créer un dialogue avec les musiciens.

 Enfin, des créations originales ont été conçues pour des circonstances particulières comme ce fut le cas le 12 janvier 2000 à la Maison des Arts de Créteil pour le Festival Sons d’Hiver, avec le collectif de groupes de rap "Perturbation" (Antagony, Boss Raw, Kabal, Otopsia), dont certains membres ont tourné avec le groupe Assassins, et les musiciens de jazz Sylvain Kassap et Hélène Labarrière. Placée sous le signe de l’instabilité, du déséquilibre lorsqu’ils sont l’occasion d’explorations au plan musical, théâtral et de la danse, cette création a impliquée vingt-cinq protagonistes (chanteurs, musiciens, acteurs, danseurs), qui se succèdent à travers différentes pièces, morceaux, moments scéniques : textes, interaction danse/musique, théâtralité... Comment la parole rencontre-t-elle le geste, la voix se mêle-t-elle au timbre musical, comment encore le geste se fait-il musique, et la musique parole ? Comment les différences de chacun - plutôt que s’exclure - peuvent-elles jouer les unes avec les autres ? C’est cette activité des protagonistes sur une scène que ce spectacle voudrait donner à voir, en invitant à saisir l’expression artistique dans son mouvement propre, au-delà des stéréotypes et des clichés qui cloisonnent chacun dans un genre et une spécialité...